Archives de catégorie : ensemble

Qui sommes-nous ?

Le sens de notre engagement commun avec France Insoumise :

Avec France Insoumise, une force populaire et citoyenne s’est levée

Au regard de défis sociaux, écologiques et démocratiques qui s’imposent à toutes et tous, nous voulons être partie prenante d’un mouvement qui redonne des perspectives et de l’espoir. Nous voulons être au cœur de cette vague et de ce potentiel de résistance et d’alternative au néolibéralisme.

Nous avons soutenu le programme de la FI, L’avenir en commun, l’espoir d’une la révolution citoyenne et un mode de rassemblement qui veut en finir avec des pratiques d’appareils rejetées par les citoyens. Ce programme de rupture avec ce néolibéralisme qui structure toutes les politiques menées par des gouvernements de droite ou prétendument de gauche depuis des décennies est compris et partagé par des millions de citoyens. Parce que nous savons que la rupture assumée avec les partis liés de plus ou moins près à la « gauche » de soumission et de trahison est pour beaucoup dans le succès et la reconnaissance de la France Insoumise, l’enjeu principal est de bâtir un rassemblement populaire majoritaire pour répondre aux enjeux de notre temps.

Avec France Insoumise, ce mouvement a trouvé une expression politique inédite autour du programme L’avenir en commun et d’un mode de participation ouvert à toutes et tous. Sa traduction électorale a bouleversé le champ politique. Il a contribué à remobiliser l’électorat populaire. Il a permis surtout à plusieurs dizaines de milliers de citoyennes et de citoyens de se rassembler et d’agir et de rejoindre les milliers de groupes d’action qui forment l’ossature de notre mouvement.

Il reste bien entendu à préciser la démarche qui s’affinera en avançant. Comment articuler l’affirmation de la FI avec la collaboration avec les autres forces du mouvement social dans les campagnes politiques indispensables qui seront menées ? Comment convaincre tout-e-s les partisans de la transformation sociale et écologique de converger dans une même formation politique qui aujourd’hui ne peut être que la FI. Comment élaborer collectivement les réponses aux défis nouveaux posés par une situation politique en pleine évolution ?

Au service de la réussite de la France Insoumise.

Tout dans la situation politique actuelle appelle à agir sans attendre. Sont en jeu la construction des rapports de forces nécessaires pour mettre en échec le coup d’état social et démocratique qui est en marche et l’effondrement écologique en cours, en lien avec le réchauffement climatique.

Mais rien ne sera possible sans que les classes populaires prennent leurs affaires en main, ce à quoi appelle la France Insoumise et, au-delà des actions de résistance, qu’elles puissent porter elle-mêmes un projet de transformation sociale et écologique.

Ce qui nous motive et nous rassemble est avant tout la réussite de cette perspective et c’est pour cela que nous avons rejoint la France Insoumise. Aussi nous mettons-nous au service de cette cause. Venus de l’extrême-gauche, de la gauche radicale et autogestionnaire, de l’altermondialisme et du mouvement social, de l’écologique politique, nous avons l’ambition d’être utile au travail collectif et à la réflexion de ce mouvement. Nous concevons cet apport en lien avec notre histoire et notre culture politiques. Nous voulons rendre plus présente la part la plus vivante de la culture autogestionnaire, dont nous nous réclamons : la primauté à accorder à l’auto organisation de la société, l’appropriation sociale et la mise en commun des moyens de production, de distribution, de communication et d’échange, le sens et le respect du pluralisme, l’exigence démocratique entendue comme exercice effectif de délibération populaire et de co-décision dans tous les domaines, la recherche permanente de l’unité d’action, des liens privilégiés avec le mouvement social dans le respect de son indépendance.

L’Avenir en commun est la base qui conduit l’action des insoumis·es. Le but, c’est de réunir les conditions de sa mise en œuvre dans le cadre de l’exercice du pouvoir local et national. La prise du pouvoir politique en vue d’un vrai changement est une question non résolue en Europe depuis des décennies. Il nous semble qu’une stratégie pour progresser dans cette direction doive combiner :

  • la multiplication des alternatives concrètes qui préfigurent la société dont nous rêvons (développement de lieux autogérés, diffusion de pratiques écoresponsables etc…) ;
  • les luttes, la confrontation sociale dans le monde du travail ou sur la base de revendications écologiques, démocratiques, sociétales, conformes à notre projet de société ;
  • la conquête de positions institutionnelles à travers les processus électoraux.

Le rôle politique central de la FI.

Même si nous n’avons pas toutes et tous individuellement ou collectivement rejoint la France insoumise au même moment, celle-ci représente aujourd’hui le mouvement capable de porter l’alternative pour laquelle nous nous battons. Nous en tirons toutes les conséquences organisationnelles et politiques.

La création du mouvement politique Ensemble s’est faite dans le cadre du Front de gauche. Ensemble n’a pas tiré à temps les conséquences de son effacement. Et bien qu’ayant soutenu la candidature de JL Mélenchon, Ensemble n’a pas su saisir le souffle représenté par la candidature de la FI hors des structures partidaires classiques, ce qui l’a placé, en tant que mouvement, dans une situation de paralysie. Poursuivre ce cours serait se condamner à l’impuissance. Le Front de Gauche a échoué et aujourd’hui toute tentative de réactivation d’une telle formule politique est illusoire. Nous tirons le bilan des innombrables et souvent assez dérisoires tentatives engagées pour réconcilier, au mépris de toute clarté, des « gauches » que tout oppose. Personne ne peut se satisfaire d’une absence de perspective crédible, à l’heure de l’urgence sociale, démocratique et écologique.

C’est la limite rencontrée par les signataires de « l’appel Front Commun » avec lesquels un dialogue reste nécessaire, pour convaincre celles et ceux qui ne l’ont pas encore fait de la justesse de renforcer la FI.

Une recomposition majeure du champ politique est en cours. Elle n’est pas terminée. Elle marginalise les formations engluées dans des stratégies héritées du passé. L’enjeu pour la France Insoumise est de s’enraciner dans la société pour être de façon pérenne la force porteuse d’une alternative politique au néolibéralisme.

Les prochaines échéances électorales seront déterminantes. La bataille des élections européennes doit s’appuyer sur une orientation qui suppose une rupture avec les traités européens et de combiner l’application de notre politique de changement au niveau national et une bataille au niveau européen dans la perspective d’une Europe écologiste, solidaire et démocratique. Nous voulons partager ce projet avec d’autres formations politiques en Europe, du Bloco de Esquerda au Portugal à l’Alternative Rouge et verte danoise en passant par Die Linke en Allemagne et Podemos. Les élections municipales pourraient être l’occasion pour la FI d’impulser une puissante dynamique citoyenne, à vocation majoritaire dans une série de villes.

Nous savons que rien ne nous sera donné et qu’aucune voie n’est tracée d’avance. Nous savons la détermination sans faille d’une classe dirigeante et de ses soutiens médiatiques prêts aux pires calomnies et manipulations. Cette volonté impose d’inventer un nouveau futur et de faire vivre et croître un mouvement politique à l’image du projet qui est le nôtre. Soit un mouvement engagé dans un processus constituant, évolutif, auto-organisé démocratiquement et qui s’élargira et gagnera en efficacité par l’action, les tâtonnements, les rectifications. Tel est le défi lancé par la FI.

L’accent mis par nous sur sa construction démocratique est dans notre esprit un gage d’efficacité dans la durée. Il s’agit à nos yeux de concilier ainsi deux exigences complémentaires : le souci légitime de privilégier ce qui nous rassemble au sein de France Insoumise et la prise en compte de différents points de vue pour parvenir à la synthèse la plus aboutie. C’est une problématique que nous voulons aborder dans le double respect des cadres dont s’est dotée la France Insoumise et des aspirations démocratiques de celles et ceux qui la constituent à tous les niveaux. C’est là le sens des contributions que nous avons voulu soumettre à la réflexion collective à l’occasion de la Convention de Clermont de novembre 2017. Elles témoignent de notre volonté commune de partager la responsabilité de construire ensemble la FI en apportant notre part d’analyse et de propositions et en prenant notre part de tâches à accomplir.

  • Texte adopté le 4 février 2018 par le regroupement de l’association Ensemble et Insoumis et du courant Ensemble dans la FI.

Déclaration politique d’Ensemble!

Les élections françaises de 2017 se déroulent dans un contexte international lourd de tensions : arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, interventionnisme de Vladimir Poutine, approfondissement des crises et des guerres au Moyen-Orient, attentats terroristes… Le monde est secoué de bouleversements qui ne vont pas manquer de se développer dans les prochains mois.

La société française est elle-même travaillée par des tensions et des fractures multiples qui peuvent se concentrer dans une crise politique inédite dont la séquence électorale de 2017 peut être un moment de dénouement.

Les inégalités insupportables, le chômage et la précarité, la crise du travail, l’absence d’avenir en particulier pour les jeunes générations, le déclassement que subissent certaines catégories ou certains territoires… tous ces phénomènes travaillent en profondeur la société française.

Mais elle est aussi marquée par les regroupements contre la politique sécuritaire et le projet de déchéance de nationalité, comme les mobilisations du printemps 2016 contre la loi « travail » et les discussions qu’elles ont stimulées. Plus largement, dans toute la société, sous des formes diverses, la recherche d’alternatives, les résistances aux régressions libérales et autoritaires, les solidarités nombreuses de citoyens anonymes envers les réfugié.es, la volonté d’inventer des solutions concrètes pour initier d’autres façons de vivre, de produire, de consommer… sont autant de germes d’une autre façon de faire société.

Cette opposition du plus grand nombre à la politique du gouvernement s’est traduite par le retrait du Président Hollande de la primaire et par la défaite éclatante de l’ex-Premier ministre Manuel Valls.

Le défi pour les forces de gauche qui ne renoncent pas à changer le monde est de se lier à toutes les aspirations progressistes, démocratiques, écologiques et sociales pour construire une alternative politique digne de ce nom.

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La laïcité à l’épreuve

La laïcité à l’épreuve

Le Burkini n’est pas une Kalachniko

Les sociétés occidentales connaissent un phénomène de sécularisation visible, marqué par une très faible fréquentation des lieux de cultes. La laïcité exprime ce processus de sécularisation, elle est aujourd’hui, l’objet de débats très vifs. Instrumentalisée par l’extrême droite, la laïcité a trouvé dans le FN un défenseur intransigeant tandis que la gauche -radicale-ou institutionnelle est profondément divisée sur cette question. Aujourd’hui, la présence de l’Islam, deuxième religion du pays sur le territoire national a mis à nouveau « la question sur le tapis ».

Un grand pas pour les libertés :1905

Sous l’Ancien Régime, l’Etat intervient dans les affaires religieuses au nom d’une tradition gallicane,la France,fille aînée de l’Eglise se voit accordée une autonomie de fait vis à vis du pouvoir romain. Les évêques sont nommés par le roi, si en 1685 Louis XIV révoque l’Edit de Nantes c’est au nom du principe d’unicité du pouvoir temporel et spirituel. La religion catholique est la religion du roi, de l »Etat donc seule la religion catholique a droit de cité. Une première rupture sera effectuée par la révolution française qui accorde la citoyenneté aux juifs et protestants mais le Concordat de 1801 proroge l’intervention de l’Etat sur les affaires religieuses car c’est le gouvernement qui nomme les évêques, ceci jusqu’en 1905. La loi de 1905 rompt de fait avec ce gallicanisme et promeut une double indépendance,celle du politique par rapport au religieux mais aussi des Eglises par rapport à l’Etat.

L’Etat laïc traite toutes les convictions de manière égale.

Les convictions philosophiques comme la foi religieuse relèvent du choix individuel.

L’Etat laïc respecte la liberté de conscience (article 1 de la loi de 1905).

La religion catholique perd alors son statut particulier de »religion de la grande majorité des Français » que le Concordat lui avait accordé.

La question religieuse, une affaire réglée en 1905 ?

Pas complètement, si la question de l’interdiction du port de la soutane dans l’espace public avait été soulevé, d’autres problèmes sont restés en suspens.La pratique du Concordat est pérennisé en Alsace Lorraine et « Si la République ne subventionne aucun culte »L’Etat laïc finance les aumôneries et entretient les lieux de culte. Sans oublier le financement des écoles privées catholiques par la loi Debré de 1959 ainsi que l »échec de la loi Savary qui prévoyait la création d’un grand service public de l’éducation. L’église ne renonce pas à essayer d’imposer ses vues, que ce soit sur la question de l’IVG, du mariage pour tous et plus récemment à St Etienne du Rouvray où l’évêque stigmatise le rôle négatif de l’école publique.

Colonialisme pas mort 

La loi de 1905 n’a jamais été appliquées dans les colonies françaises malgré les demandes des responsables musulmans en Algérie. Ainsi la Cour d’appel d’Alger parle des »indigènes musulmans chrétiens »au motif qu’ils n’ont pas droit de cité et « qu’ils conservent leur statut personnel musulman sans qu’il y ait lieu de distinguer s’ils appartiennent au culte mahométan «

Aujourd’hui, l’histoire continue,le refus d’appliquer à l’Islam la loi de 1905 est constante.

Sarkozy en 2003 met en place le CFCM (conseil français du culte musulman) afin de faire surgir « un islam de France », nous sommes là encore dans une logique concordataire qui suppose une intervention de l’état qui prétend organiser les cultes. Or l’article 2 de la loi de 1905 postule que la République ne reconnaît aucun culte.

Suite aux attentats de Novembre 2015, l’état d’urgence s’est accompagné de fermeture de mosquées ou de lieux de prières, ces mesures sont destinées à favoriser « un islam modéré » en opposition à un « islam contraire aux valeurs de la République ».Question pourquoi ne pas avoir engagé des poursuites judiciaires contre des individus ou des imams ayant fait l’apologie de la haine ou de l’antisémitisme ?Si on ferme ces mosquées, pourquoi ne pas fermer l’église de Saint Nicolas du Chardonnet occupée illégalement depuis des décennies par des intégristes catholiques qui interviennent de façon plus ou moins violentes contre des centres IVG ?

Il est indéniable que des propos et des idées intégristes sont développées dans certains lieux de culte musulmans. Mais dans un État de droit, tout individu a le droit de pratiquer et de prêcher le dogme religieux qu’il désire, dans le respect des limites mises à la liberté d’expression.

En tant que citoyens nous devons combattre le fondamentalisme religieux,les idées portées par les intégrismes religieux sont contraires à toute perspective d’émancipation et plus particulièrement celle des femmes.

A toute voile vers la stigmatisation ?

Si la loi de 1905 a permis une plus grande liberté de conscience elle ne s’est pas pour autant accompagnée d’un mieux être pour la condition féminine ni en terme de droits sociaux ou politiques. Tel n’était pas son objet peut on objecter mais la laïcité a été instrumentalisée pour refuser le droit de vote aux femmes au motif que des dernières étaient censées être sous l’influence de leur curé. Depuis 2004 la loi sur le voile portant sur l’interdiction des signes religieux à l’école s’est accompagnée de dérives importantes. Les exemples sont nombreux:interdiction faite aux femmes voilées d’accompagner les enfants à l’occasion de sorties scolaires,chasse aux coiffes assimilées aux voiles,aux jupes trop longues,proposition d’interdiction du foulard dans les universités,

Les conséquences sont multiples car elles contribuent à l’exclusion, interdisent le déplacement dans l’espace public ainsi qu’à la fabrique de l’Autre vécu comme ennemi.

Tout ceci en contradiction avec la loi de 1905 qui garanti la liberté de conscience et celle d’afficher ses convictions religieuses. Des motifs « d’ordre public » sont alors avancés pour justifier ces interdits, les attentats de Novembre, et de Juillet 2016 offrent des occasions aux islamophobes de jouer sur les peurs et de susciter un climat de tensions propice à faire passer des mesures attentatoires aux libertés.

Comme le signale Jean Baubérot « même choisi,le voile intégral se fourvoie…Le contraindre irait le plus souvent à l’encontre du convaincre. Or c’est essentiellement de convaincre qu’il s’agit ».

Tous gaulois ?

Par delà le caractère provocateur de l’imprécation Sarkozienne, se pose la question de la place de l’islam, des musulmans dans l’espace public. L’autre est accepté à condition de nier la part musulmane de son identité »un citoyen français doit parler français et se mouler dans une identité française exclusivement chrétienne ». Le musulman doit s’assimiler, vocabulaire sorti tout droit de la vulgate coloniale. L’ancien préfet d’Oran, Jean -Pierre Chevènement -futur responsable de la Fondation des œuvres de l’islam de France- demande aux musulmans d’avoir « un islam discret », d’être de fait invisibles dans la société. Ceci au nom de la revendication d’une neutralité de l’espace public, au nom de la laïcité, alors que la loi autorise le port de la soutane dans la rue ainsi que les processions des statues des saints locaux à l’occasion des fêtes villageoises;les lieux de culte peuvent être apparents. De fait s’exprime là une laïcité à deux vitesses qui n’a de laïcité que le nom.

Dans le cadre de la loi de 1905, les convictions peuvent s’exercer dans l’espace public, un juif peut porter la kippa dans la rue, un moine bouddhiste une robe safran, une juive orthodoxe sa perruque et une musulmane son voile. La neutralisation de l’espace public est d’abord un moyen de contrôle social ainsi qu’un instrument contribuant à faire reculer les libertés publiques et les libertés individuelles.

La laïcité n’est pas ce que veulent en faire Valls, Sarkozy, Le Pen, celles et ceux qui revendiquent le respect intégral de la loi de 1905 ne se trompent pas de combat quand ils dénoncent les exceptions faites au bénéfice exclusif des écoles privées catholiques ou des nombreux privilèges accordés à la religion dominante. Celles et ceux qui refusent que la laïcité soit une arme contre la diversité et la pluralité des composantes multiples de la société française. Celles et ceux qui refusent les discriminations multiples adressés aux Rroms, aux musulmans ou aux juifs.

Nous sommes à leur côté, au même titre que Jaurès qui refusait la diversion autour de la question religieuse, un Jaurès qui envisageait une République réelle non minée par les fragmentations sociales mais une « démocratie (qui) puisse se donner toute entière à l’œuvre immense et difficile de réforme sociale »  Jaurès 15 Août 1904

30 Octobre 2016 Bernard Pellegrin

Récit d’un week-end bien trop court à la ZAD par un de nos militant-es

Pendant que l’État n’en finit pas de détruire, la ZAD n’en finit pas de construire !

Le week-end dernier, je suis parti à Notre Dame des Landes suite à l’appel lancé du par le collectif anti-aéroport ACIPA aux opposants au projet de construction d’un aéroport sur la zone de venir manifester en masse leur refus de voir ce projet concrétisé .

L’objet de ce voyage long de 5 heures était outre le fait de venir manifester ma solidarité à ceux qui luttent au quotidien pour la préservation de cette zone naturelle, d’en savoir un peu plus sur ceux qu’on appelle les zadistes et de voir comment la résistance s’y organise.

Si en un week-end il fût compliquer pour moi de recueillir une multitude de témoignages dans la mesure où je ne me voyais pas parcourir la ZAD sans participer à l’effort collectif de préparation à la défense de la zone en réponse à une évacuation prochaine, j’y ai vu beaucoup de choses dont je me fais le plaisir de vous en faire le récit .

Le premier jour fut plutôt classé sous le signe de la festivité avec bière régionale ( au passage , la meilleure qu’il m’ait venu à boire ) et nourriture végétarienne et vegan dans les quelques stands installés sur le (bip), point de rendez-vous des différents cortèges venus de tout l’hexagone et d’autres luttes (j’y ai noté en particulier la présence des militants contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure) et où furent plantés les fameux bâtons que les militants se sont jurés de « mettre dans les roues du projet « si l’évacuation des lieux venait à avoir lieu.

Le deuxième jour fût de mon avis des bien plus intéressants , placé sous le signe de la construction de la défense à laquelle nous étions tous invités à participer sur différents points d’occupation de la ZAD. Il fût l’occasion pour moi d’expérimenter la solidarité intergénérationnelle nationale comme internationale des personnes de toutes âges et de toute nationalité (j’y ai en effet rencontré des espagnol(e)s ) travaillant en bonne intelligence et de façon solidaire dans un but commun. Il fût aussi à ma grande surprise l’occasion de me réconcilier avec la travail manuel sans avoir l’impression de faire cela sous la contrainte quand je participais tantôt à la construction d’une cabane tantôt à la construction de toilettes sèches . Les moments de repas partagés furent aussi des plus conviviaux, régis par les principes de l’autogestion où le repas n’est pas préparés par les mêmes personnes, les « migrants » pouvant s’approprier pour le collectif la cuisine des « occupants » .

Le troisième et dernier jour fût pour le matin la continuation de la veille avec l’après midi la découverte des points de la ZAD inexplorés les deux premiers jours . J’y ai alors constaté la diversité des formes de lutte , les baraques de fortunes en pleine forêt contrastant avec les maisons de la veille.

Cependant, tous semblait unifié par le ZAD news, journal local permettant aux différentes zones de se tenir informer de leur activités mutuelles et au besoin de venir s’y entraider.

Des discussions que j’ai pu avoir avec certains des occupants et des inscriptions et tags que j’ai pu voir sur les routes, tous semblent placer leur combat au-delà de celui de la résistance au géant Vinci, bénéficiaire de la concession des terres de Notre Dame des Landes pour la construction de l’aéroport. Le rejet de la société capitaliste et du monde libéral et dérégulé dans laquelle elle s’inscrit est fort. Beaucoup à travers cette résistance locale semble avoir à cœur d’ éveiller les consciences et d’amener chacun d’entre nous à prendre ou reprendre part à la politique de façon autonome.

Notre Dame des Landes, qui tiendrait son appellation du patois signifiant « la terre mère des terres » semble être un lieu fort de résistance où le collectivisme ne semble faire qu’un avec la nature quand partout autour l’individualisme consumériste règne en maître. Mais jusqu’à quand ?

Quoi qu’il advienne de cette zone à défendre de Notre dame des Landes , elle a sans aucun doute pour beaucoup qui y sont passés, semer les graines de la résistance.

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Le milliardaire Trump, bouffon ultra-réactionnaire, machiste, raciste, climato-sceptique…

Le milliardaire Trump, bouffon ultra-réactionnaire, machiste, raciste, climato-sceptique… a été élu président des Etats Unis.

C’est évidemment une catastrophe pour le peuple américain et pour le monde entier.

La situation politique en France ne manque pas de similitudes, et Cambadelis, premier secrétaire du PS, s’est empressé d’appeler au rassemblement, autour de son parti évidemment, pour éviter un scénario identique avec Marine Le Pen, en éludant toute explication à l’échec de Clinton. Le danger ici est bien réel mais que nous apprend cette élection américaine ? Que l’abstention a été massive. Trump a perdu 1 000 000 voix par rapport au candidat républicain de 2012, et Clinton….. 6 100 000 par rapport à Obama.

Le milliardaire Trump, s’autoproclamant candidat anti-système, a capté une grande partie des votes des laissés pour compte des politiques néolibérales qui ont détruit des millions d’emplois aux USA comme ailleurs, politiques auxquelles ont largement contribué depuis des années les Clinton là-bas les Mitterand, Jospin et Hollande ici.

C’est pourquoi se rassembler derrière Hollande ou un autre dirigeant du PS serait une erreur funeste.

Le seul moyen de faire reculer le FN et la droite, c’est de construire une alternative à gauche, rompant véritablement avec le système, ce que ne feront ni Trump ni Le Pen.

QUE RÉSONNENT LES CHANTS DE NOS BÂTONS !!!

Se croyant fort du résultat d’une mascarade de consultation en juin dernier, M. Valls a affiché sa prétention à évacuer et détruire la ZAD d’ici quelques semaines.

Bien que les autorisations de travaux ne soient pas toujours accordées, le préfet de Loire-Atlantique a publié au mois de septembre deux arrêtés autorisant le déplacement d’une espèce protégée, la campagnol amphibie.

Contre ce grand projet inutile, vieux de plus 50 ans, et qualifié de « sur-dimensionné » par une étude d’expertise du ministère de l’Ecologie, le 8 octobre aura lieu un grand rassemblement auquel participera « Ensemble! ». Jean-François Pellissier, porte-parole, sera présent.

Nous voulons ainsi empêcher le bétonnage de 2000 ha de bocages et terres agricoles, défendre la ZAD et l’existence d’une agriculture paysanne, le climat contre un projet d’aéroport qui ferait grimper les émissions de gaz à effet de serre.

Comme l’ont montré plusieurs syndicats, ce projet détruira des emplois liés notamment aux activités agricoles sans en créer de nouveaux.

Malgré la brutalité et les violences dont sont responsables les forces de l’ordre contre le mouvement social que ce soit à Notre-Dame des Landes, à Sivens ou à l’occasion des manifestations contre la loi El Khomri, notre détermination et notre volonté de résistance sont intactes.

Le 8 octobre, convergeons vers Notre-Dame des Landes.

Toutes et tous, ensemble, empêchons l’aéroport.

Le 7 octobre 2016.

https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-le-8-octobre-notre-dame-des-landes

En 2017 faisons Front commun !

En 2017 faisons Front commun !

Citoyennes et citoyens de gauche, organisés ou non, nous voulons que les élections présidentielle et législatives de 2017 soient utiles pour ouvrir dans notre pays une perspective politique de progrès humain, démocratique, social et écologique.

Après cinq ans de gouvernements se réclamant de la gauche tout en poursuivant les politiques néolibérales et autoritaires de la droite, l’écœurement et la colère risquent de se traduire par une abstention record de l’électorat populaire, une défaite historique du parti socialiste et la victoire d’une droite radicalisée flanquée d’une extrême droite plus menaçante que jamais. Quant à la gauche de transformation sociale et écologique, qui avait commencé à créer du neuf, notamment avec le Front de gauche, elle pourrait bien revenir une nouvelle fois à sa dispersion antérieure et tuer pour longtemps l’espoir qu’elle avait réussi à faire naître en 2012. Nous ne voulons pas de ce scenario épouvantable qui aboutirait à un très dangereux face à face entre néolibéralisme et national-populisme, confortant la supercherie visant à faire passer celui-ci pour la seule alternative envisageable au « système » qui ravage nos sociétés. Le pire deviendrait alors possible.

Au vu des risques bien réels d’une catastrophe politique aux conséquences incalculables, nous en appelons à l’esprit de responsabilité et d’audace de toutes les forces de la gauche de transformation sociale et écologiste. Elles sont diverses, à l’image du peuple qu’il s’agit de rassembler, comme des combats dont elles sont héritières : socialiste, communiste, écologiste, libertaire, féministe, anticolonialiste, pacifiste, antiraciste, altermondialistes, etc. Mais elles ont tellement en commun, comme l’ont montré l’adoption du programme « l’Humain d’abord » il y a cinq ans, les luttes que nous avons menées ensemble et l’intérêt soulevé en Europe par des expériences novatrices comme celles de Syriza et Podemos, qu’il serait inacceptable qu’elles ne réussissent pas à se rassembler aujourd’hui pour mener ensemble le combat difficile qui s’annonce.

Dans cet esprit, nous décidons de nous engager dans la campagne électorale de 2017. Les jeux ne sont pas faits. En profondeur, le peuple français est en attente. Les mobilisations au moment de la COP 21, celles contre la déchéance de nationalité et à Notre Dame des Landes, contre la loi travail et Nuit debout ont montré que, dans l’autonomie de leurs mouvements et dans leur diversité, les exigences de justice sociale et écologiste, d’égalité, de démocratie sont toujours bien vivantes. Elles doivent pouvoir trouver l’expression de leur potentiel politique. Il est donc vital de créer un élan, et pour cela de jeter de toute urgence les bases du rassemblement politique à construire.

Cela suppose une nouvelle proposition politique, un programme et des candidatures en rupture avec l’ordre productiviste et néolibéral, permettant un très large rassemblement de forces et de personnalités représentatives des différentes sensibilités de gauche, à égalité avec des citoyennes et des citoyens engagées dans la vie politique, syndicale, associative, intellectuelle et culturelle.

On assiste au contraire à un éparpillement suicidaire. EELV s’apprête à désigner son candidat. Les « frondeurs » du PS risquent, après la primaire, de se retrouver à soutenir un candidat qu’ils n’ont eu de cesse de combattre. Le Front de Gauche est éclaté. Le Parti communiste désigne ses candidats aux législatives et annonce qu’il décidera le 5 novembre prochain de la candidature qu’il présentera ou soutiendra pour la présidentielle. Jean-Luc Mélenchon a annoncé la sienne et entend que « La France insoumise » qu’il a créée soit le cadre unique d’organisation des campagnes électorales de l’an prochain. Tout cela ne pourrait aboutir qu’à des candidatures fratricides, y compris aux législatives, et à un désastre complet.

Nous refusons de laisser une nouvelle fois le piège de l’élection présidentielle et les débats sur une candidature ruiner tout espoir avec la vaine recherche d’une femme ou d’un homme providentiel. Une candidature de large rassemblement est possible et peut résulter d’une construction collective impliquant directement, au-delà des forces concernées, les citoyen-nes. Quels que soient les arguments des uns et des autres ou les divergences que nous pouvons avoir avec lui, la candidature de Jean-Luc Mélenchon est dans les circonstances actuelles installée dans le paysage politique. Elle exprime dans les classes populaires le refus à gauche de la politique mise en œuvre par François Hollande. A six mois de l’échéance, il serait, à nos yeux, irresponsable de ne pas prendre acte de cette situation. Cependant son mouvement « La France insoumise » ne représente qu’une partie des forces disponibles. Réussir à les rassembler très largement nécessite une alternative politique pluraliste, démocratique, répondant aux exigences d’un fonctionnement plus horizontal et citoyen portées notamment par la mobilisation contre la loi travail et les Nuits debout.

Il faut donc franchir une étape. Afin de nous engager toutes et tous ensemble dans ce combat politique si important pour l’avenir de notre pays, il est indispensable que soit constitué au plan national, avec toutes les parties concernées, un lieu d’échange et de coordination qui rendra compte de notre diversité politique et sera ouverte aux acteurs des mouvements sociaux comme aux intellectuels, créateurs et artistes, qui manifestera notre ambition commune et donnera à nos campagnes présidentielle et législatives la plus grande efficacité. Nous proposons que celles et ceux qui entendent se joindre à notre appel contribuent activement à la convergence des forces sociales et politiques de gauche et écologiste dans les villes, les départements et les 577 circonscriptions législatives, avec les organisations locales du PCF, du PG et de « La France insoumise », d’Ensemble, d’EELV et des groupes de socialistes critiques, ceux de l’Appel des cent, les assemblées citoyennes créées dans le cadre du Front de gauche ainsi que les citoyennes et citoyens, celles et ceux qui se sont mobilisés depuis des mois contre la politique du gouvernement, les femmes et les hommes susceptibles de participer à une démarche de rassemblement et d’innovation à gauche pour 2017. C’est la clé d’une convergence à gauche audacieuse et déterminée, d’une véritable dynamique collective et donc du succès. Nous prenons à cette fin toutes les initiatives nécessaires.

Nous appelons toutes les femmes, tous les hommes et toutes les forces de progrès à se joindre à cette démarche en signant cet appel et en s’engageant concrètement pour la réalisation des objectifs qu’il se fixe. C’est la condition pour échapper au piège qui nous est tendu en 2017. Et pour que cette campagne marque une étape décisive dans la reconstruction dans notre pays d’une gauche digne de ce nom.

Signer En 2017 faisons Front commun !

Les 99 premiers signataires

Théo ABRAMOVITZ, militant communiste ; Hélène ADAM, syndicaliste ; Christophe AGUITON, militant altermondialiste ; Sylviane AINARDI, députée européenne (1989-2004) ; Sylvie ALTMAN, maire de Villeneuve-Saint-Georges ; Nils ANDERSSON, éditeur ; Génica BACZYNSKI, écrivain ; Alain BASCOULERGUE, militant communiste ; Emmanuelle BECKER, conseillère de Paris ; Yannick BEDIN, élu PCF de Bourges ; HabibBEJAOUI, syndicaliste ; Maxime BENATOUIL, animateur du réseau Transform !; Nawel BENCHLIKA, syndicaliste ; Christian BENEDETTI, metteur en scène et directeur de théâtre ; Gilles BERNARD, syndicaliste ; Jacques BIDET, philosophe ; Gérard BILLON, syndicaliste ; Françoise BONTOUX, militante féministe ; Jean-Pierre BONTOUX, ancien Maire de Mitry-Mory ; Nicole BORVO COHEN-SEAT, sénatrice honoraire ; JacquesBOURGOIN, ancien Maire et conseiller général de Gennevilliers ; Marie-Pierre BOURSIER, militante communiste ; Patrick BRODY, syndicaliste ; François CALARET, Ensemble ; Julie CAUPENNE, enseignante, secrétaire générale de l’Appel des appels ; Patrick CHAMOISEAU, écrivain ; Philippe COANET, syndicaliste (92) ; PatriceCOHEN-SEAT, président d’honneur d’Espace-Marx ; Jacques COSSARD, économiste ; Alexis CUKIER, philosophe ; Pierre-Paul DANNA, maire de La Tour sur Tinée ; Jean-Michel DREVON, militant associatif et syndical ; Michel DUFFOUR, ancien ministre ; Jean-Paul DUPARC, journaliste (Nice) ; Cédric DURAND, économiste ; Annie ERNAUX, écrivaine ; Jacques FATH ; Fanny GAILLANNE, conseillère de Paris ; IsabelleGARO, philosophe ; Emmanuelle GAZIELLO, porte-parole du Mouvement pour la 6e République ; GregoryGEMINEL, militant internationaliste ; Frederick GENEVEE, historien ; Brigitte GONTHIER-MAURIN, sénatrice ; Fabrice GOUGI, maître luthier ; Margot GOUGI, comptable ; Pierre-François GROND, Ensemble ; JanetteHABEL, universitaire ; Jean-Marie HARRIBEY, économiste ; Ingrid HAYES, Ensemble ; Claudie HILSUM,journaliste ; Muguette JACQUAINT, députée honoraire ; Anne JOLLET, historienne ; Emmanuelle JOSHUA, Ensemble ; Razmig KEUCHEYAN, sociologue ; Pierre KHALFA, responsable associatif ; Jean-Pierre LANDAIS, militant communiste ; Annick LE GOFF, militante communiste, Yann LE LANN président d’Espaces-Marx ; Frédéric LEBARON, sociologue ; Patrice LECLERC, maire de Gennevilliers ; Marcel LOPEZ, PCF (09) ; Laurence LYONNAIS, Ensemble ; Maxence MAILLARD, étudiant ; Lucien MAREST, militant communiste ; RogerMARTELLI, historien ; Sonia MASSON, metteur en scène ; Claude MAZAURIC, historien ; Manuel MENAL, cadre territorial ; Alain MENNESSON, syndicaliste ; François MEYROUNE, ancien Maire de Migennes ; OlivierMOLLAZ, Ensemble ; Gérard MORDILLAT, écrivain, cinéaste ; Frank MOULY, élu à Chelles; Gérard MUTEAU, syndicaliste ; Bernard NOEL, poète et romancier ; Pierre OUZOULIAS, Conseiller départemental (92) ; DavidPELLICER, militant communiste ; Guillaume PIGEARD de GURBERT, philosophe ; Michel PINCON, sociologue ; Monique PINCON-CHARLOT, sociologue ; Hugo POIDEVIN, élu à Cherbourg ; Gilles POUX, maire de La Courneuve ; Yvon QUINIOU, philosophe ; Alain RAYMONT, militant communiste ; Jérôme RELINGER, ingénieur ; Nora SAINT-GAL, élue ; Lucien SEVE, philosophe ; Jacques TESSIER, syndicaliste ; Jean-JacquesTEVENART, médecin ; Marc THIBERVILLE, syndicaliste ; André TOSEL, philosophe ; Jean-MichelTOULOUSE, ancien directeur de centre hospitalier ; Hugo TOUZET, élu de Paris ; Catherine TRICOT, architecte-urbaniste ; Marion VAZEILLE-PONCET, militante communiste ; Denis VEMCLEEFS, conseiller municipal de Saint-Ouen, acteur culturel ; Joëlle VOGLIERI-COURTEL, militante de l’éducation populaire (77) ; Louis WEBER, ancien syndicaliste, éditeur ; Malika ZEDIRI, association de Chômeurs.

Non aux violences policières. Solidarité !! Rendez vous à 17 heures devant le Palais de justice

Hier la mobilisation contre les projets iniques du gouvernement Hollande -Valls a été massive, les manifestations ont été encore plus puissantes et déterminées que le 9 Mars.
Non content de vouloir briser le bouclier social du code du travail, ce gouvernement use de violences policières contre l’expression de la légitime colère sociale. De Nantes à Rennes à Rouen, partout le mouvement social a du subir les brutalités policières ceci afin de faire reculer la volonté de mobilisation sociale.  A Rouen, 7 jeunes ont été brutalement  interpellés pour « trouble à l’ordre public ».

E ! se joint à l’appel intersyndical de rassemblement ce 1er Avril, à 17 h devant le Palais de Justice afin d’assurer les manifestant-e-s de notre SOLIDARITÉ contre la répression.

Afin de faire savoir à ceux qui nous gouvernent que la mobilisation ne reculera pas devant les provocations policières .

Migrer est un droit ! Un toit est un droit ! Les Collectifs Ensemble! de Normandie exigent le respect des droits humains !

A partir du mois de mars 2015, l’État français a obligé les migrant-e-s, vivant dans le Calaisis, à se regrouper sur un vaste terrain insalubre à l’écart de la ville, donnant ainsi naissance au plus grand bidonville de France où survivent depuis, dans une précarité extrême, des milliers d’hommes, de femmes, d’enfants, de familles entières.

Petit à petit, la vie s’est organisée avec l’aide de bénévoles locaux et de plusieurs pays, tant au niveau logement, que nourriture, santé, éducation et espaces culturels.

La grande majorité des migrant-e-s, de ces jeunes,  souhaite se rendre au Royaume-Uni.  Mais les propositions des autorités françaises vont à l’encontre d’une véritable solution de solidarité humaine

La seule réponse de l’État français, en accord et avec l’aide des autorités anglaises, face à une crise humanitaire sans précédent, a été d’abord la mise en place de grilles, de fossés, une très forte présence policière et la répression, les gaz lacrymogènes, puis la destruction brutale de la partie sud du bidonville.

On démantèle la « jungle » de Calais…. Des centaines de migrants fuient alors vers d’autres ports de la Manche, quelques-uns vers Dieppe.

Les présidents de la région, en tant que président du port de Dieppe, et du département réclament aujourd’hui leur expulsion vers… nulle part, car selon eux, le développement du port est incompatible avec la présence de migrants.

Pour eux, à Dieppe, comme à Calais, il s’agit de protéger le port, l’économie locale, de ne « plus voir » ces migrants, traumatisés par la guerre, la famine, les dictatures, sans avenir dans leur pays d’origine, traumatisés par ce qu’ils ont subi dans leur trajet d’exil et plusieurs mois d’errance.

La municipalité de Dieppe réclame également leur départ du port, arguant de la présence massive parmi les migrants d’une filière albanaise, rappelant aussi qu’elle continue de soutenir l’action du Centre d’Accueil des Demandeurs d’Asile (CADA) et de l’association Informations Solidarité Réfugiés (ISR) pour les demandeurs d’asile.

Mais le problème est que la grande majorité des migrants du port de Dieppe ne sont pas demandeurs d’asile. Ils ne demandent qu’à continuer leur route. Ils ne souhaitent pas s’installer en France mais simplement y être accueilli.e.s dignement, humainement, pendant leur passage sur notre territoire.

Des femmes et des hommes, de Dieppe et des environs, au sein d’associations se sont mobilisé-e-s pour le respect des droits humains fondamentaux, en particulier : droit au logement, droit à la nourriture, droit aux soins. Il est du devoir des autorités de les aider dans leurs actions.

Au lieu de cela, on essaie de nous faire croire que la cause de tout cela serait « les passeurs ». Mais les passeurs ne sont que la conséquence. Ils prospèrent sur le terreau de la politique d’immigration européenne.

Ce discours « lutte contre les passeurs, contre la traite des êtres humains », répété à l’envi par les dirigeant-e-s ne sert qu’à camoufler la responsabilité réelle de l’Union Européenne, de ses institutions – Frontex en tête – et des États qui la composent dont la France et l’Angleterre qui ont signé les accords du Touquet.

C’est bien l’Europe qui a militarisé ses frontières, externalisé le contrôle des migrations, qui oblige les États  du Sud de la Méditerranée à construire des camps de rétention pour y enfermer les migrante-s. C’est l’Europe encore qui a restreint le nombre de visas et bafoue le droit d’asile en le sous-traitant à la Turquie de M. Erdogan. C’est l’Europe toujours qui a joué et qui joue un rôle dans la déstabilisation politique, sociale et économique des États du Sud par le biais d’accords internationaux inéquitables…

Oui, il s’agit de désigner les véritables responsables de cette situation internationale : l’Europe, les États, les dictateurs, la finance avec ceux qui veulent faire prospérer leurs capitaux avec le pétrole, le gaz , qui spéculent sur le prix des céréales….

Mettre en place une répression sur des êtres dans la plus grande des précarités sous prétexte de lutter contre les passeurs, est indigne et inefficace. En s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que déplacer et aggraver cette situation intolérable. Cette « solution » n’en est pas une.

Pourtant, face au drame quotidien et à la détresse des migrant-e-s de Calais, de Dieppe aujourd’hui, des situations migratoires en général, le cadre de la solution existe.

Il est inscrit dans l’article 13 de la déclaration universelle des droits de l’Homme : « 1. Toute personne a le droit de circuler librement et de choisir sa résidence à l’intérieur d’un État. 2. Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays. »

avec toutes les conséquences pratiques que ces droits universels impliquent, dont les conditions humaines d’un premier hébergement.

Le combat qu’il faut mener, c’est donc celui pour l’obtention de cette liberté de circulation, y compris pour ce qui concerne les ports de la Manche vers l’Angleterre.

Seul le respect de la liberté de circulation et la liberté d’installation pour toutes et tous, permettrait de mettre un terme à ces horreurs causées par les politiques sécuritaires en matière d’immigration, qui ne vont que d’échec en échec depuis plus de 30 ans, qui sont coûteuses, meurtrières et radicalement inefficaces.

Ouvrons les frontières ! Des Ponts, pas des Murs !

Contre la droite et l’extrême droite, des élu-e-s pour une alternative à l’austérité

Les résultats du 1er tour des élections régionales marquent une nouvelle étape dans la crise politique que traverse aujourd’hui notre pays.

Les politiques d’austérité menées ces dernières années par le PS, la complaisance de la droite radicalisée même intitulée « centriste » en Normandie- ont ouvert un boulevard au FN qui en recueille aujourd’hui les bénéfices sur fond d’abstention dans le peuple de gauche.

Le système électoral injuste, antidémocratique, crée aujourd’hui une crise politique majeure dans notre région ; seule une liste fusionnée nous permet de faire entendre votre voix, une liste unique qui ne signifie pas notre ralliement à la politique de Hollande, Valls, Macron et du PS. Dans ce cadre, l’éviction du Parti de Gauche est une faute politique.

Parce que nous refusons que le FN ou qu’une droite dure et revancharde l’emporte,

Parce que nous voulons que nos électeurs et électrices puissent être représenté-e-s par des élu-e-s combattant résolument toutes les politiques d’austérité,

Parce que ces élu-e-s garderont leur totale liberté de vote et de parole et refuseront toute solidarité de gestion,

Parce que, même si nous comprenons celles et ceux qui veulent s’abstenir ou voter blanc, nous souhaitons qu’aucune voix dimanche prochain ne renforce encore la droite et l’extrême-droite

Ensemble ! participe régionalement à la liste fusionnée, opposée à la droite et l’extrême droite pour une alternative à l’austérité.

Par delà les élections, il est urgent de rassembler largement pour construire une gauche solidaire, écologique, sociale et féministe, rassemblement qui porte les intérêts de classes populaires.