Archives de catégorie : zad

À propos des Jardins Joyeux de Rouen

Communiqué LFI Rouen, Ensemble Insoumise, NPA agglomération de Rouen, Groupe des élu-es communistes de la ville de Rouen, PG76

cc by sa AsMad creation, 2022

A l’initiative d’un collectif féministe, anti-raciste, solidaire et écologiste, l’occupation de l’ensemble urbain de bâtiments et jardins de la rue joyeuse à Rouen, ancien foyer d’accueil des précaires, a démarré en juin 2021.Avec la réalisation des nombreuses manifestations culturelles, des débats, l’amorce de permaculture et l’hébergement de précaires et de demandeurs et demandeuses d’asile, le collectif d’animation de ce tiers-lieu auto-organisé a obtenu le soutien d’habitant-es du quartier, d’associations, d’organisations politiques et syndicales.La décision d’expulsion des habitant-es par le tribunal de Rouen en décembre, en pleine trêve hivernale, a été mise en oeuvre ce mardi 11 janvier par la préfecture, malgré le recours porté par l’avocate du collectif. La protestation non-violente contre l’expulsion s’est poursuivie, avec une mobilisation démesurée des forces de l’ordre. Un dialogue est engagé entre le collectif Jardins Joyeux et le groupe EELV/Génération.s de la ville de Rouen. Rappelons que la Ville de Rouen prenait l’engagement en 2012 de soutenir la fonction d’accueil des précaires, se portant garante d’un prêt contracté par une association d’accueil pour la rénovation des sanitaires rue joyeuse jusqu’en… 2022. Des travaux de destruction de ce site exceptionnel – y compris les jardins, devraient être engagés dès lundi 17 janvier 2022 pour faire place à un ensemble immobilier en béton comptant notamment 70 places de parking. Face à l’urgence sociale et écologique, les Insoumis-es de Rouen, les militant-es d’Ensemble Insoumise et du NPA de l’agglomération de Rouen, le groupe des élu-es communistes de la ville de Rouen et le PG76 demandent au conseil municipal de Rouen de prendre en urgence un arrêté permettant d’entamer une enquête pour déclarer l’utilité publique de ce lieu, à la fois patrimoine historique et de biodiversité et lieu d’accueil des personnes dans le besoin. Une décision d’arrêté d’autant plus urgente qu’il existe, face à ce projet immobilier haut de gamme qui détruit espaces verts et patrimoine immobilier, un projet de tiers-lieu porté par une vingtaine d’associations, centré sur la résilience alimentaire, les énergies alternatives, le droit à la culture et l’hébergement, notamment des plus précaires, des plus opprimé-es et des sans-droits.

Rouen, le 15 janvier 2022

Récit d’un week-end bien trop court à la ZAD par un de nos militant-es

Pendant que l’État n’en finit pas de détruire, la ZAD n’en finit pas de construire !

Le week-end dernier, je suis parti à Notre Dame des Landes suite à l’appel lancé du par le collectif anti-aéroport ACIPA aux opposants au projet de construction d’un aéroport sur la zone de venir manifester en masse leur refus de voir ce projet concrétisé .

L’objet de ce voyage long de 5 heures était outre le fait de venir manifester ma solidarité à ceux qui luttent au quotidien pour la préservation de cette zone naturelle, d’en savoir un peu plus sur ceux qu’on appelle les zadistes et de voir comment la résistance s’y organise.

Si en un week-end il fût compliquer pour moi de recueillir une multitude de témoignages dans la mesure où je ne me voyais pas parcourir la ZAD sans participer à l’effort collectif de préparation à la défense de la zone en réponse à une évacuation prochaine, j’y ai vu beaucoup de choses dont je me fais le plaisir de vous en faire le récit .

Le premier jour fut plutôt classé sous le signe de la festivité avec bière régionale ( au passage , la meilleure qu’il m’ait venu à boire ) et nourriture végétarienne et vegan dans les quelques stands installés sur le (bip), point de rendez-vous des différents cortèges venus de tout l’hexagone et d’autres luttes (j’y ai noté en particulier la présence des militants contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure) et où furent plantés les fameux bâtons que les militants se sont jurés de « mettre dans les roues du projet « si l’évacuation des lieux venait à avoir lieu.

Le deuxième jour fût de mon avis des bien plus intéressants , placé sous le signe de la construction de la défense à laquelle nous étions tous invités à participer sur différents points d’occupation de la ZAD. Il fût l’occasion pour moi d’expérimenter la solidarité intergénérationnelle nationale comme internationale des personnes de toutes âges et de toute nationalité (j’y ai en effet rencontré des espagnol(e)s ) travaillant en bonne intelligence et de façon solidaire dans un but commun. Il fût aussi à ma grande surprise l’occasion de me réconcilier avec la travail manuel sans avoir l’impression de faire cela sous la contrainte quand je participais tantôt à la construction d’une cabane tantôt à la construction de toilettes sèches . Les moments de repas partagés furent aussi des plus conviviaux, régis par les principes de l’autogestion où le repas n’est pas préparés par les mêmes personnes, les « migrants » pouvant s’approprier pour le collectif la cuisine des « occupants » .

Le troisième et dernier jour fût pour le matin la continuation de la veille avec l’après midi la découverte des points de la ZAD inexplorés les deux premiers jours . J’y ai alors constaté la diversité des formes de lutte , les baraques de fortunes en pleine forêt contrastant avec les maisons de la veille.

Cependant, tous semblait unifié par le ZAD news, journal local permettant aux différentes zones de se tenir informer de leur activités mutuelles et au besoin de venir s’y entraider.

Des discussions que j’ai pu avoir avec certains des occupants et des inscriptions et tags que j’ai pu voir sur les routes, tous semblent placer leur combat au-delà de celui de la résistance au géant Vinci, bénéficiaire de la concession des terres de Notre Dame des Landes pour la construction de l’aéroport. Le rejet de la société capitaliste et du monde libéral et dérégulé dans laquelle elle s’inscrit est fort. Beaucoup à travers cette résistance locale semble avoir à cœur d’ éveiller les consciences et d’amener chacun d’entre nous à prendre ou reprendre part à la politique de façon autonome.

Notre Dame des Landes, qui tiendrait son appellation du patois signifiant « la terre mère des terres » semble être un lieu fort de résistance où le collectivisme ne semble faire qu’un avec la nature quand partout autour l’individualisme consumériste règne en maître. Mais jusqu’à quand ?

Quoi qu’il advienne de cette zone à défendre de Notre dame des Landes , elle a sans aucun doute pour beaucoup qui y sont passés, semer les graines de la résistance.

Enregistrer

Enregistrer

QUE RÉSONNENT LES CHANTS DE NOS BÂTONS !!!

Se croyant fort du résultat d’une mascarade de consultation en juin dernier, M. Valls a affiché sa prétention à évacuer et détruire la ZAD d’ici quelques semaines.

Bien que les autorisations de travaux ne soient pas toujours accordées, le préfet de Loire-Atlantique a publié au mois de septembre deux arrêtés autorisant le déplacement d’une espèce protégée, la campagnol amphibie.

Contre ce grand projet inutile, vieux de plus 50 ans, et qualifié de « sur-dimensionné » par une étude d’expertise du ministère de l’Ecologie, le 8 octobre aura lieu un grand rassemblement auquel participera « Ensemble! ». Jean-François Pellissier, porte-parole, sera présent.

Nous voulons ainsi empêcher le bétonnage de 2000 ha de bocages et terres agricoles, défendre la ZAD et l’existence d’une agriculture paysanne, le climat contre un projet d’aéroport qui ferait grimper les émissions de gaz à effet de serre.

Comme l’ont montré plusieurs syndicats, ce projet détruira des emplois liés notamment aux activités agricoles sans en créer de nouveaux.

Malgré la brutalité et les violences dont sont responsables les forces de l’ordre contre le mouvement social que ce soit à Notre-Dame des Landes, à Sivens ou à l’occasion des manifestations contre la loi El Khomri, notre détermination et notre volonté de résistance sont intactes.

Le 8 octobre, convergeons vers Notre-Dame des Landes.

Toutes et tous, ensemble, empêchons l’aéroport.

Le 7 octobre 2016.

https://www.ensemble-fdg.org/content/communique-de-ensemble-le-8-octobre-notre-dame-des-landes

Les Bouillons : Foncier agricole : avant-première de « Changement de propriétaire » – mercredi 16 décembre à Mont-Saint-Aignan

 

Soirée exceptionnelle autour de l’enjeu du foncier agricole au cinéma de Mont-Saint-Aignan, avec la projection en avant-première du film « Changement de propriétaire », précédée du documentaire « La Terre en morceaux » d’Ariane Doublet.

Luba Vink et Aurélien Lévèque sont les réalisateurs de « La Terre, biens commun », film sur le mouvement Terre de Liens diffusé sur Arte en 2015 qui se faisait notamment l’écho du projet de rachat citoyen des Bouillons. Ils récidivent avec « Changement de propriétaire », nouveau film plus personnel, qui traite du rapport entre l’argent et la terre.

A l’occasion de la sortie de leur film Cellulo Prod, le Pôle Image Haute-Normandie, Terre de Liens Normandie et le collectif des Bouillons vous invitent à une avant-première

MERCREDI 16 DÉCEMBRE À 18H30
AU CINÉMA L’ARIEL DE MONT-SAINT-AIGNAN, près de Rouen

en présence des réalisateurs, de Terre de Liens Normandie et de membres du collectif des Bouillons

Etat d’urgence – Réunion d’information – CDLF

Réunion d’information
avec Vincent Souty, juriste,
auteur d’une thèse sur l’état d’exception :
« la constitutionnalisation des pouvoirs de crise – essai de droit comparé »
Qu’est-ce que l’état d’urgence ?
Quelles questions juridiques posées ?
Les pistes pour lutter contre les graves atteintes aux libertés fondamentales
jeudi 17 décembre à 18h00
à la Maison des Associations et de la Solidarité
22bis rue Dumont d’Urville Rouen (près de la préfecture)

Notre-Dame-des Landes: non au béton pour les actionnaires, non à la répression policière!

Communiqué de presse  du Front de Gauche Bretagne sur NDDL


Notre-Dame-des Landes: non au béton pour les actionnaires, non à  la répression policière!  

La volonté du gouvernement Valls de faire passer en force la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes en reprenant les travaux et en délogeant manu militari les habitants de la ZAD est dangereuse et inacceptable.

A t-on vraiment besoin de dépenser des centaines de millions d’argent public au profit de Vinci par le biais d’un Partenariat Public-Privé gagnant gagnant pour la multinationale? Faut-il maintenir cette ambition d’un développement sans frein de l’aérien alors que l’aéroport de Nantes-Atlantique n’est pas utilisé à pleine capacité et que l’on est en train de mettre en avant l’enjeu de la lutte contre le réchauffement climatique avec la COP 21?

Notre-Dame des Landes, c’est la marginalisation, puis la disparition à moyen terme de beaucoup de petits aéroports de l’ouest breton et de l’aéroport de Rennes avec le  risque de faire disparaître des centaines d’emplois et de rompre avec le principe de l’accessibilité et de la proximité des moyens de transport?

Notre-Dame des Landes, c’est un projet qui s’insère dans une logique capitaliste de développement du transport à bas-coût au mépris de l’environnement, de mise en concurrence européenne des territoires, avec développement démographique des métropoles de l’axe Rennes-Nantes et la désertification progressive de l’ouest et du centre Bretagne.

Notre-Dame des Landes, c’est la destruction de 2000 hectares de terres bocagères: l’enjeu de notre souveraineté alimentaire et de la préservation de la biodiversité des zones humides ne recommanderait-il pas plutôt de moderniser l’aéroport actuel de Nantes-Atlantique?

Depuis des années, des constructions de résistances ont lieu partout en France autour de Notre-Dame-des-Landes, qui est perçu comme un symbole de la lutte écologiste  et démocratique. Engager l’épreuve de force contre les militants écologistes et anticapitalistes, partisans d’un autre modèle de développement humain, comme on réprime les salariés et les syndicalistes défendant leurs droits, serait-ce la ligne de conduite de ce gouvernement si complaisant vis-à-vis des puissants et du MEDEF?

Avec le Front de Gauche, nous souhaitons la relance d’un vrai débat public contradictoire et une consultation populaire sur l’utilité ou non de la construction de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes et nous refusons, quoiqu’il en soit, de confier nos infrastructures de transport et nos projets d’aménagement urbain à des entreprises capitalistes. La Bretagne mérite plutôt le développement du ferroviaire de proximité, du fret, avec de vrais moyens et un réseau de qualité, qu’un aéroport de plus à sa porte.

Nous appelons toutes et tous à la vigilance citoyenne et à la poursuite  sans violence de cette lutte hautement symbolique.

 Nos vies valent plus que leurs profits!

 

Xavier Compain, Sylvie Larue, Catherine Boudigou, Philippe Jumeau,

Front de Gauche Bretagne

Procès ZAD de Rouen, rendez-vous le 5/11/2015 au Palais de Justice

Rendez-vous Démosphère

Solidarité avec la ZAD urbaine de Rouen, Communiqué du 6 novembre 2014

Le NPA et Ensemble ! apportent leur soutien à l’action des militant-e-s du collectif de solidarité avec Notre-Dame-des-Landes et des occupant-e-s des « Bouillons » qui sont installé-e-s symboliquement sur le parvis du Palais de Justice. Ils exigent la vérité sur l’assassinat programmé d’un jeune homme. Ces militant-e-s s’opposent au saccage de la planète au bénéfice exclusif de multinationales .Celles ci n’ont qu’un seul objectif la rentabilité, les dividendes, un système capitaliste qui reçoit l’appui de ce gouvernement. Alors que Valls a déploré avec émotion le décès du patron pollueur de Total, Hollande a pris plus d’une semaine pour adresser un message tardif de condoléances à la famille de Rémi Fraisse.

Il y a urgence à stopper les grands travaux inutiles coûteux et dangereux pour la planète. Royal refuse d’arrêter Sivens, Valls provoque à Notre-Dame-des-Landes et Hollande déclare son amour aux gaz de schiste.Il est temps d’arrêter cette logique infernale qui conduit à terme à la destruction de la planète et du vivant.

Communiqué de soutien à l’Association de Protection de la Ferme des Bouillons

Ensemble !, Mouvement pour une alternative de gauche sociale et écologiste, soutient totalement depuis plus de 2 ans l’action de l’Association de Protection de la Ferme des Bouillons, qui a permis, grâce à une mobilisation citoyenne constante, la sauvegarde de la  dernière ferme de Mont Saint Aignan et son reclassement en zone naturelle protégée.

Or, nous avons appris que la société Immochan actuel propriétaire des lieux, venait de signer  un compromis de vente au profit d’une SCI dont les objectifs ne garantissent pas la vocation agricole de ce qui sera un bien privé sur lequel la collectivité n’aura plus aucun droit de regard.

Au contraire le  projet de rachat citoyen, porté par l’Association avec  son partenaire la Foncière « Terre de Liens »,  permet de donner à ce bien commun, déjà exploité aujourd’hui en maraîchage biologique, un avenir agricole certain, ouvert sur les besoins des habitants déjà nombreux à fréquenter la ferme.

Nous soutenons donc la demande expresse de l’Association formulée au nom de la  démocratie :  que la SAFER exerce son droit de préemption et examine en toute transparence les différents projets qui lui ont été présentés.

Nous demandons donc avec insistance à Monsieur le Préfet d’agir à cet effet, et aux Présidents de la Région et de la Métropole Rouennaise d’intervenir publiquement et très rapidement pour que la préemption de ces 4ha de foncier  péri-urbain ait lieu dans les jours qui viennent.

Les collectifs Ensemble ! de l’agglomération rouennaise.